Larreule en quelques mots...
SON HISTOIRE
LARREULE (toponyme gascon s’appliquant à d’anciens monastères bénédictins, du latin regula « règle ») est établi sur une basse terrasse de la rive gauche de l’Echez (185 m). On y a découvert les vestiges d’une villa gallo-romaine sur la rive droite. Une abbaye bénédictine y fut fondée à la fin du Xe siècle, ruinée par les protestants en 1569 et abandonnée par ses moines en 1740. L’église, remaniée à diverses époques, présente des éléments de sculptures romanes qui pourraient remonter au XIe siècle.
Un dépliant disponible en Mairie en évoque les différentes évolutions. Les chapiteaux du cloître sont dispersés.
Le livre de X.de Cardaillac « Les sculptures de l’abbaye de Larreule en Bigorre » datant de 1892 en fait un inventaire assez complet et relate que 27 d’entre eux se trouvaient dans quelques maisons de Larreule et des alentours, 3 au Jardin Massey à Tarbes (encore visibles), et même à … New-York (encore visibles).6 d’entre eux placés dans une maison de Larreule ont été légués à la Commune et se trouvent dans l’église abbatiale
LA FONTAINE SAINT ESSELIN

A l’Ouest du village au bord de la route de Monségur.
C’est au XIIe siècle que remonte la légende de Saint Esselin. Un simple et pauvre pèlerin s’en venait du Béarn le premier jour du mois de mai ; il s’arrêta, bien las, à mi-chemin de la route conduisant de Monségur à Larreule. Mourant de soif, il enfonce son bâton dans la terre en disant » Aci que planti mon bordon, se no y a aîgo diu que m’y dou »( ici je plante mon bâton, s’il n’y a pas d’eau Dieu m’y en donne.).
L’eau jaillit aussitôt. Esselin put se désaltérer mais il paya ce miracle assez cher puisqu’il mourut quelques instants après. Les habitants de Monségur et Lahitte qui l’avaient beaucoup apprécié lors de son passage chez eux, essayèrent en vain de transporter le corps dans un de leurs villages ; il leur fut impossible de faire avancer d’un pas le char où avait été déposée la dépouille et ils furent obligés d’abandonner. Livrés à eux-mêmes les bœufs qui préféraient descendre que monter la côte se dirigèrent sur Larreule pour ne s’arrêter que devant l’abbaye où Saint-Esselin fut inhumé .Plus tard, les moines transportèrent les ossements dans l’église et ces reliques firent l’objet d’une vénération particulière jusqu’au 18° siècle. Un oratoire fut élevé près de la source au sommet de la colline.
LE CHATEAU DE PARABERE

Les Beaudéan-Parabère, qui s’illustrèrent particulièrement pendant les guerres du XVIe siècle, possédèrent le château de Parabère .Si ce château atteint son apogée sous la Renaissance c’est après l’époque révolutionnaire qu’il fut détruit, notamment en 1814 par les armées anglaises de Wellington.
C’est en 1625 que la seigneurie fut érigée en Comté. Cet acte prévoyait que « les habitants des deux villages se pardonnent réciproquement leurs torts et leurs offenses ; ils se promettent tous d’être bons amis et bons voisins pour le présent et pour l’avenir. ». Une partie de ses ruines s’élèvent encore au Sud du village. La commune de Parabère a été rattachée à LARREULE entre 1793 et 1801.
LES FRESQUES MURALES

Elles se trouvent dans une maison larreulaise. Une partie d’entre elles se trouvent dans une grange attenante, que la commune a acheté. Les autres sont consultables en Mairie sur des documents photographiques. Cette maison a été édifiée vers les années 1820/1830. Les costumes des personnages représentés évoquent le Second Empire, voire la fin du XIXe, ce qui laisse à penser que la date de réalisation se situerait autour des années 1880..

Qui est le Peintre ? A cette époque la famille ABADIE-GALAN était propriétaire des lieux. Joseph ABADIE-GALAN après une carrière militaire en Guadeloupe était revenu en France en 1852. Les tableaux peints sur les murs représentent des scènes et des éléments liés à la fabrication et au commerce du vin à grande échelle. Des recherches plus approfondies permettront certainement de mieux cerner et préciser l’origine de cette œuvre picturale plutôt originale …
LE BATIMENT MAIRIE ECOLE

En 1880, la commune de Larreule ne possède qu’une école de garçons « mal disposée et humide » selon l’Inspecteur d’Académie de l’époque. L’école de filles se trouvait dans le couvent et appartenait à la congrégation.
En 1881, le Conseil Municipal avec l’accord de l’Inspecteur d’Académie propose l’acquisition du champ longeant la route départementale et la construction d’un bâtiment Mairie-Ecole assez conséquent pour ce village de 670 habitants.
Après l’accord du Préfet du 9 octobre 1882 et certainement avec l’appui d’Eugéne Ténot député des Hautes-Pyrénées, la construction débute en 1883. L’architecture est confiée à Mr Caddau et les travaux à l’entreprise Sarraméa Cyprien de Maubourguet.
En voici le montage financier:
- Etat: 24000 Frs ( de 1879 à 1883 Jules Ferry ami d’ Eugène Ténot était Ministre de l’Instruction Publique)
- Emprunt: 15000 Frs
- Commune: 2000 Frs
soit 41000 frs. - La réception définitive des travaux a lieu le 11 janvier 1887.
- La plantation des platanes aura lieu l’année d’après.
- En 1995 , des travaux de restauration avec des techniques traditionnelles ont été entrepris afin de retrouver l’éclat d’origine de cet imposant édifice.
Depuis 2001 on peut se procurer en librairie le livre de Félix Jaffard, « LARREULE-PARABERE Monographie d’un village bigourdan » publié par les Editions du Val d’Adour. Celui-ci retrace de manière assez complète l’Histoire du village.
SA POPULATION
1313 : 28 feux; 1429 : 47 feux; 1641-1649 : 80 feux; 1695 : 117 feux; an II-III: 608 hab. ; 1806: 778 ; 1826: 836 ; 1911 : 482 ; 1921 : 455 ; 1936: 430 ; 1946 : 448 ; 1975 : 385 ; 1982 : 354 hab. (109 ménages) ; En 1990 : 384 hab ;2010 : 410 hab.
SES ILLUSTRES

Eugène TENOT (1839 – 1890)
Journaliste, Ecrivain, Préfet des Hautes-pyrénées (1870-1871),
Député des Hautes-Pyrénées (1881-1885)
En hommage à une belle carrière de publiciste, de journaliste et de parlementaire, la Municipalité de TARBES donna son nom (vers 1903) à la vieille rue St-Antoine connue surtout pour l’Ecole Normale d’Institutrices, le Carmel… et la Maison d’arrêt.
Le 22 février 1991, le Conseil Municipal de Larreule donne le nom d’Eugène TENOT à la place actuelle de la Mairie sur laquelle y fut érigé le buste de ce dernier qui fut inauguré le 20 avril 1891 par Jules FERRY, futur Président du Conseil. Ce buste fut enlevé, comme tant d’autres, en 1941 par les autorités de l’époque pour la fonte des métaux.
C’est en 2011 que la Commune décide d’ériger à la même place un nouveau buste en reconnaissance à cet homme illustre dont la maison natale se situe à quelques mètres de celui-ci.
- Sous la monarchie, Marie de Vieuville dite Mme de PARABERE (maîtresse en titre du Régent)
… »qui était jolie comme un démon.. trop brune pour un ange, elle avait dans les yeux quelque chose de diabolique, de meurtrier, de fatal, presque tous ceux qui l’ont aimée sont morts de mort violente. » - Georges SENSEVER (1885-1913) Pilote-Aviateur, élève de l’Ecole polytechnique.
- Gustave BASCLE DE LAGREZE (1811-1891) Président de la cour d’assise des Hautes-Pyrénées. Auteur notamment de « Histoire religieuse de la Bigorre », « Le château de Pau », « Histoire du Droit dans les Pyrénées ».
LA FORÊT DE LARREULE

La forêt de Larreule s’étend sur une superficie de 85 hectares. Elle est gérée par l’Office National des Forêts. Elle est essentiellement composée de résineux dont la plantation remonte aux années 1964 et 1974.
Les essences qu’elle abrite sont essentiellement : Le sapin Douglas, l’épicéa, le pin Weymouth, le mélèze du Japon, le pin Laricio pour la partie reboisée et les essences naturelles comme le chêne, le châtaignier, le merisier, l’acacia et le frêne. On peut en outre y découvrir d’élégantes osmondes royales qui côtoient chevreuils, sangliers et autres habitants de nos forêts. 8 km de sentiers balisés la sillonnent pour une découverte à pied à cheval ou à VTT.